Loi relative à l’autonomie gouvernementale des premières nations du YukonLoi sur l’autonomie gouvernementale des premières nations du YukonAutonomie gouvernementale des premières nations du Yukon19947
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Y-2.6351994PréambuleAttendu :que les représentants du Conseil des Indiens du Yukon, de Sa Majesté la Reine du chef du Canada et du gouvernement du territoire du Yukon ont signé, le 29 mai 1993, l’accord-cadre dont les dispositions sont destinées à être reprises dans les accords définitifs sur les revendications des premières nations sur des terres du Yukon;que les premières nations de Champagne et Aishihik, des Gwitchin Vuntut, des Nacho Nyak Dun et le conseil des Tlingits de Teslin ont conclu avec Sa Majesté et le gouvernement du Yukon des accords définitifs contenant, outre les dispositions de l’accord-cadre, des dispositions particulières à chacune de ces premières nations;que ces accords définitifs font état de l’engagement de la part de Sa Majesté, du gouvernement du Yukon et de ces premières nations à négocier des accords sur l’autonomie gouvernementale adaptés à la situation de chacune de ces premières nations et conformes à la Constitution du Canada;que les représentants de ces premières nations ont conclu de tels accords avec Sa Majesté et le gouvernement du Yukon;que les autres premières nations du Yukon peuvent aussi conclure des accords sur leur autonomie gouvernementale;que le gouvernement du Canada s’est engagé à recommander l’adoption par le Parlement de mesures législatives propres à donner effet aux accords sur l’autonomie gouvernementale,Sa Majesté, sur l’avis et avec le consentement du Sénat et de la Chambre des communes du Canada, édicte :1994, ch. 35, préambule; 2002, ch. 7, art. 260.Titre abrégéTitre abrégéLoi sur l’autonomie gouvernementale des premières nations du Yukon.DéfinitionsDéfinitionsLes définitions qui suivent s’appliquent à la présente loi.accord Accord sur l’autonomie de la première nation en matière d’administration publique conclu entre Sa Majesté, le gouvernement du Yukon et la première nation. (self-government agreement)accord-cadre Accord sur les revendications territoriales globales des premières nations du Yukon signé le 29 mai 1993 par les représentants du Conseil des Indiens du Yukon, de Sa Majesté et du gouvernement du Yukon, ainsi que toutes les modifications qui peuvent lui être apportées conformément à ses dispositions. (Umbrella Final Agreement)accord définitif Accord sur les revendications territoriales de la première nation qui contient, outre les dispositions de l’accord-cadre, des dispositions particulières à celle-ci, ainsi que toutes les modifications qui peuvent lui être apportées conformément à ses dispositions. (final agreement)bande antérieure La ou les bandes — au sens de la Loi sur les Indiens — dont le nom figure à la colonne I de l’annexe I en regard du nom de la première nation. (predecessor band)citoyen Citoyen de la première nation au sens de la constitution qui la gouverne. (citizen)constitution Constitution de la première nation visée à l’article 8. (constitution)gouvernement du Yukon Le commissaire du Yukon en tant qu’il agit avec l’agrément du Conseil exécutif du Yukon. (Yukon Government)loi territoriale Loi d’application générale édictée aux termes de la Loi sur le Yukon. (Yukon enactment)ministre Le ministre des Relations Couronne-Autochtones. (Minister)première nation Première nation dont le nom figure à la colonne II de l’annexe I. (first nation)terres désignées Terres visées par le règlement, au sens de l’accord définitif. (settlement land)1994, ch. 35, art. 2; 2002, ch. 7, art. 2612019, ch. 29, art. 373IncompatibilitéSous réserve du paragraphe (2), les dispositions de la présente loi l’emportent sur les dispositions incompatibles de toute autre loi fédérale.IdemLes dispositions de la Loi sur le règlement des revendications territoriales des premières nations du Yukon, d’un accord définitif et d’un accord transfrontalier, au sens de cette loi, l’emportent sur les dispositions incompatibles de la présente loi.Portée de la présente loiBut de la loiLa présente loi et les décrets pris sous son régime visent à donner effet aux accords conclus avec les premières nations.Quatre premiers accordsLes accords visant les premières nations de Champagne et Aishihik, des Gwitchin Vuntut, des Nacho Nyak Dun et le conseil des Tlingits de Teslin signés le 29 mai 1993 prennent effet à la date d’entrée en vigueur de la présente loi.Accords suivantsLe gouverneur en conseil peut, par décret, donner effet à tout accord conclu après la date d’entrée en vigueur de la présente loi et ajouter, le cas échéant, le nom de la première nation à l’annexe II.AvisLe ministre fait publier la date de prise d’effet de l’accord visé au paragraphe (2) dans la Gazette du Canada.Qualité de successeurSous réserve des articles 21 et 22, la première nation est substituée dans les droits et obligations de la bande antérieure à la date de prise d’effet de l’accord qui la concerne; la bande cesse dès lors d’exister.Cas particulierAdvenant sa reconnaissance comme bande — au sens de la Loi sur les Indiens — par décret du gouverneur en conseil ou par jugement déclaratoire d’un tribunal compétent, avant la prise d’effet de l’accord qui le concerne, le conseil des Ta’an Kwach’an est réputé être la bande antérieure de la première nation appelée conseil des Ta’an Kwach’an pour l’application de la présente loi.Constitution de la première nationCapacitéLa première nation dont le nom figure à l’annexe II est une entité juridique dotée de la capacité d’une personne physique.ConstitutionLa constitution de la première nation dont le nom figure à l’annexe II comporte, conformément à l’accord qui la concerne, les éléments suivants :un code de citoyenneté énonçant notamment les critères d’appartenance à la première nation et la procédure pour les appliquer;la composition et les attributions de ses corps dirigeants, ainsi que les règles de fonctionnement qui les régissent;la mise en place d’un système d’information comptable, au moyen de vérifications ou autrement, qui oblige ses corps dirigeants à rendre des comptes financiers à ses citoyens;la reconnaissance et la protection des droits et libertés de ses citoyens;la procédure à suivre pour contester la validité de ses textes législatifs et annuler ceux déclarés invalides;une formule de modification de la constitution par ses citoyens.CitoyennetéLe code de citoyenneté permet à toute personne inscrite aux termes de l’accord définitif de devenir citoyen de la première nation visée par cet accord.AccèsLa constitution et ses modifications sont déposées au recueil des textes législatifs visé à l’article 10 dès la prise d’effet de l’accord ou l’adoption de la modification.AttributionsSous réserve du paragraphe (2), la première nation dont le nom figure à l’annexe II exerce ses attributions conformément à sa constitution par l’intermédiaire des personnes ou organismes qui y sont prévus.DélégationElle peut, par un texte législatif conforme à sa constitution et à l’accord qui la concerne, déléguer ses pouvoirs — y compris celui d’édicter des textes législatifs — à toute personne, organisme ou autre première nation.Textes législatifs de la première nationRecueil des textes législatifsLa première nation dont le nom figure à l’annexe II maintient dans ses bureaux administratifs principaux un recueil contenant ses textes législatifs et sa constitution, que le public peut consulter durant les heures d’ouverture normales.Recueil communLes premières nations peuvent établir un recueil commun de leurs textes législatifs et de leur constitution, que le public peut consulter durant les heures d’ouverture normales.PublicitéDès son adoption, l’original du texte législatif de la première nation dont le nom figure à l’annexe II, daté et signé par le président de l’organe qui l’a adopté, est déposé dans son recueil. Une copie certifiée conforme par lui est en outre versée au recueil commun, s’il y a lieu.Entrée en vigueurLe texte législatif de la première nation dont le nom figure à l’annexe II entre en vigueur à zéro heure le jour suivant son adoption ou à la date qui y est prévue.Preuve par copie certifiéeLa preuve de tout texte législatif de la première nation dont le nom figure à l’annexe II peut se faire, dans toute procédure, par sa copie certifiée conforme par la personne autorisée par la première nation sans qu’il soit nécessaire de prouver la signature qui y est apposée ou la qualité officielle du signataire.Admission d’officeEst admis d’office dans toute procédure le texte législatif — tiré du recueil commun — de la première nation dont le nom figure à l’annexe II.Loi sur les textes réglementairesLa Loi sur les textes réglementaires ne s’applique pas aux textes législatifs de la première nation.1994, ch. 35, art. 10; 2002, ch. 17, art. 31(F)Pouvoirs législatifsLa première nation dont le nom figure à l’annexe II peut, conformément à l’accord qui la concerne, édicter des textes législatifs :de manière exclusive en toute matière comprise dans les domaines figurant à la partie I de l’annexe III;dont l’application est restreinte au Yukon en toute matière comprise dans les domaines figurant à la partie II de l’annexe III;dont l’application est restreinte à ses terres désignées en toute matière d’intérêt local ou privé comprise dans les domaines figurant à la partie III de l’annexe III.Pouvoir de taxationElle peut en outre, conformément à l’accord qui la concerne, édicter des textes législatifs en matière de taxation dans les matières visées à la partie IV de l’annexe III, sous réserve des restrictions prévues par l’accord.Administration de la justiceEn matière d’administration de la justice, le pouvoir visé à l’alinéa (1)c) est subordonné à l’arrivée du premier des deux termes suivants :soit la date de la prise d’effet d’un accord particulier sur l’administration de la justice entre les parties à l’accord;soit l’échéance du délai prévu par ce dernier pour en convenir.1994, ch. 35, art. 11; 2002, ch. 7, art. 262Pouvoirs conditionnelsLa première nation peut légiférer en toutes matières de sa compétence et sur toutes ses terres désignées à moins que l’accord qui la concerne n’en dispose autrement.Accords locauxElle peut légiférer à l’égard des matières ou des terres désignées soustraites à sa compétence par l’accord si l’administration compétente — le gouvernement du Yukon ou une municipalité de ce territoire — en convient.1994, ch. 35, art. 12; 2002, ch. 7, art. 263(A)Pouvoir accessoire de sanctionnerEst accessoire au pouvoir de légiférer de la première nation, dans les matières prévues aux parties II et III de l’annexe III, celui de créer des infractions punissables sur déclaration de culpabilité par procédure sommaire d’une peine d’emprisonnement et d’une amende, ou de l’une de ces peines.Peines maximalesLe pouvoir de créer des peines de plus de 5 000 $ ou de plus de six mois de prison est subordonné à l’arrivée du premier des termes mentionnés aux alinéas 11(3) a) et b).Cas particulier : terres désignées et environnementEntre-temps, toutefois, les textes législatifs édictés par la première nation au titre de l’alinéa 11(1) c) peuvent prévoir, si son accord le lui permet, une amende maximale de 300 000 $ dans les matières suivantes :l’utilisation des terres désignées et de leurs ressources naturelles;la prévention de la pollution, la lutte contre celle-ci et la protection de l’environnement.1994, ch. 35, art. 13; 2003, ch. 7, art. 130Administration de la justiceAdministration de la justiceJusqu’à l’arrivée du premier des deux termes mentionnés aux alinéas 11(3) a) et b) :les tribunaux du Yukon ont, sous réserve de l’alinéa b), la même compétence à l’égard des questions soulevant l’application des textes législatifs de la première nation que celle que leur attribuent les règles de droit territoriales;la Cour territoriale du Yukon a compétence exclusive en première instance à l’égard des poursuites pour des infractions à ces textes législatifs;ces poursuites sont menées en conformité avec la Loi sur les poursuites sommaires du territoire du Yukon, dans sa version éventuellement modifiée, par les procureurs nommés par le gouvernement du Yukon, au même titre qu’une infraction à une loi territoriale;les peines d’emprisonnement imposées pour des infractions à ces textes législatifs sont purgées dans un établissement correctionnel en conformité avec la Loi sur les services correctionnels du territoire du Yukon, dans sa version éventuellement modifiée.1994, ch. 35, art. 14; 2002, ch. 7, art. 264Cour suprême du YukonIl est entendu que la Cour suprême du Yukon a compétence, sous réserve de l’article 14, à l’égard des questions soulevant l’application de la présente loi ou de l’accord visant une des premières nations dont le nom figure à l’annexe II.Cour d’appel fédérale ou Cour fédéraleLa présente loi ne peut avoir pour effet de limiter la compétence de la Cour d’appel fédérale ou de la Cour fédérale.1994, ch. 35, art. 15; 2002, ch. 7, art. 265, ch. 8, art. 180Lois d’application généraleRègles de droit fédérales et territorialesSous réserve des articles 17 à 19 et du paragraphe 20(2), les règles de droit fédérales et territoriales s’appliquent à la première nation dont le nom figure à l’annexe II, à ses citoyens et à ses terres désignées.Loi sur les IndiensSous réserve des paragraphes (2) et (3) et de l’article 22, la Loi sur les Indiens ne s’applique ni à la première nation dont le nom figure à l’annexe II ni à ses citoyens.IdemSes dispositions portant sur le droit à l’inscription des Indiens et la procédure afférente s’appliquent toutefois aux citoyens de la première nation.IdemElle s’applique également, sauf pour ses articles 74 à 80, et sous réserve des dispositions de l’accord définitif concernant l’application de son article 87, à la réserve — au sens de cette loi — de la bande antérieure de la première nation située à l’extérieur du Yukon ainsi qu’à l’égard des droits et obligations de cette bande ayant leur origine à l’extérieur de ce territoire. La première nation est, le cas échéant, réputée une « bande » et ses citoyens inscrits ou qui ont droit à l’inscription sont réputés des « membres de la bande » au sens de la même loi.1994, ch. 35, art. 17; 2002, ch. 7, art. 266Loi de l’impôt sur le revenuLa première nation dont le nom figure à l’annexe II est réputée constituer, pour l’application de l’alinéa 149(1)c) de la Loi de l’impôt sur le revenu, un organisme public remplissant une fonction gouvernementale au Canada pour une année d’imposition si elle satisfait, tout au long de l’année en question, aux critères fixés dans l’accord qui la concerne.ExemptionIl ne peut être exigé d’impôt pour une année d’imposition, aux termes de la Loi de l’impôt sur le revenu, sur le revenu, les biens ou le capital d’une société qui est la filiale d’une première nation dont le nom figure à l’annexe II si cette société satisfait, tout au long de l’année en question, aux critères fixés dans l’accord pour avoir droit à l’exemption.Remboursement de la taxe sur produits et servicesLe ministre du Revenu national rembourse à une personne, au sens du paragraphe 123(1) de la Loi sur la taxe d’accise, la taxe qu’elle a payée aux termes de la partie IX de cette loi, dans la mesure et selon les modalités prévues dans un accord conclu avec une première nation.Application de la Loi sur la taxe d’acciseLes dispositions de la partie IX de la Loi sur la taxe d’accise s’appliquent, avec les adaptations nécessaires, aux demandes de remboursement et aux montants remboursés en application du paragraphe (1) comme si le remboursement était prévu par la section VI de cette partie.1999, ch. 26, art. 35Lois territorialesLes lois territoriales s’appliquent à la première nation, à ses citoyens et à ses terres désignées dans la mesure où elles ne traitent pas d’une matière à l’égard de laquelle cette première nation a édicté un texte législatif.TaxationLe paragraphe (1) n’a pas pour effet de limiter l’application d’une loi territoriale en matière de taxation.LimitationLorsqu’il est d’avis que l’application du paragraphe (1) a rendu inapplicable, en tout ou en partie, une loi territoriale modifiant ainsi excessivement le caractère de cette dernière ou qu’elle la rendrait trop difficile à appliquer à la première nation dont le nom figure à l’annexe II, ses citoyens et ses terres désignées, le gouvernement du Yukon peut déclarer que cette loi cesse de s’appliquer, en tout ou en partie, à leur égard.Situations d’urgence hors des terres désignéesEn cas de situation d’urgence touchant un de ses citoyens et se produisant en dehors des terres désignées de la première nation — dont le nom figure à l’annexe II —, le gouvernement du Yukon peut, pour remédier à cette situation, en conformité avec l’accord, appliquer les règles de droit territoriales dans les matières énumérées à la partie II de l’annexe III, même si un texte législatif de la première nation peut s’appliquer à cette situation d’urgence.Sur des terres désignéesEn cas de situation d’urgence touchant un non-citoyen se trouvant sur ses terres désignées, la première nation dont le nom figure à l’annexe II peut, pour remédier à cette situation, appliquer ses textes législatifs dans les matières visées à la partie II de l’annexe III, même si une règle de droit fédérale ou territoriale peut s’appliquer à cette situation d’urgence.IdemMalgré les paragraphes 19(1) et (3), les règles de droit territoriales s’appliquent, en ce qui concerne les pouvoirs énumérés à la partie III de l’annexe III, à toute situation d’urgence qui se produit sur les terres désignées de la première nation dont le nom figure à l’annexe II et qui a ou risque d’avoir des répercussions en dehors de celles-ci.Bonne foiNe peut être tenue responsable la personne qui, de bonne foi, a posé les actes qu’elle croyait nécessaires pour remédier à une des situations visées aux paragraphes (1) ou (2).Définition de situation d’urgencePour l’application du présent article, situation d’urgence s’entend notamment d’un danger — appréhendé, imminent ou réel — pour la santé, la sécurité ou l’environnement.RéservesTransfert du droit de propriétéMalgré les articles 37 à 41 de la Loi sur les Indiens, le droit de propriété sur les terres détenues à l’usage et au profit de la bande antérieure est transféré, s’il y a lieu, à la première nation dont le nom figure à l’annexe II conformément à l’accord qui la concerne.Autre revendicationMalgré les articles 37 à 41 de la Loi sur les Indiens, les droits sur les terres revendiquées auprès de Sa Majesté, délimitées dans un accord définitif en vigueur et pour lesquelles il est convenu ultérieurement que Sa Majesté les détenait à l’usage et au profit de la bande antérieure sont transférés à la première nation ou reconnus siens en conformité avec cette convention.Pouvoir du gouverneur en conseilLe gouverneur en conseil peut prendre les mesures nécessaires pour effectuer le transfert des droits sur les terres visées aux paragraphes (1) et (2), les reconnaître à la première nation ou autoriser de telles mesures.Terres réputées désignéesÀ moins d’une disposition contraire dans l’accord, les terres visées aux paragraphes (1) et (2) sont, pour l’application de la présente loi, réputées des terres désignées.Application de l’accord définitifL’accord définitif s’applique aux terres visées aux paragraphes (1) et (2) en conformité avec l’accord qui concerne cette première nation.Loi sur les IndiensSous réserve du paragraphe (2), dès que prend effet l’accord visé au paragraphe 21(1) ou la convention visée au paragraphe 21(2), les terres visées par cet accord qui étaient détenues par Sa Majesté à l’usage et au profit de la bande antérieure ainsi que celles visées par cette convention qui sont réputées avoir été détenues de la sorte cessent d’être assujetties à la Loi sur les Indiens.IdemMalgré le paragraphe (1), la Loi sur les Indiens s’applique aux terres visées à ce paragraphe dans les cas prévus par l’accord. La première nation est réputée une « bande » et ses citoyens inscrits ou qui ont droit à l’inscription sont réputés des « membres de la bande » au sens de cette loi.FiscalitéMalgré le paragraphe (1), l’article 87 de la Loi sur les Indiens s’applique à l’égard des droits d’un Indien, d’une bande ou d’une première nation tant sur une terre visée à l’article 21 que sur les biens qui y sont situés durant les trois années suivant la date d’entrée en vigueur de la présente loi. Pour l’application du présent paragraphe, la terre et la première nation sont réputées être une réserve et une bande, au sens de la Loi sur les Indiens.Loi constitutionnelle de 1867Les terres visées à l’article 21 demeurent toutefois des terres réservées pour les Indiens au sens du point 24 de l’article 91 de la Loi constitutionnelle de 1867.GarantieLa première nation est garante envers Sa Majesté des dommages causés par le transfert ou la reconnaissance des droits sur les terres en application de l’article 21 ou par la gestion ultérieure de celles-ci.DéfinitionsLes définitions qui suivent s’appliquent au présent article.bande S’entend au sens de l’article 2 de la Loi sur les Indiens. (band)Indien S’entend au sens de l’article 2 de la Loi sur les Indiens. (Indian)période de transition En ce qui concerne une première nation, la période commençant le jour où l’accord définitif de la première nation prend effet et se terminant le 31 décembre de la même année. (transition periode)réserve S’entend au sens de l’article 2 de la Loi sur les Indiens. (reserve)Exonération fiscale — anciennes réservesEst exonéré de l’impôt prévu par la Loi de l’impôt sur le revenu, au cours de la période de transition, le revenu d’une bande ou d’un Indien, sauf l’Indien inscrit en vertu d’un accord définitif ayant pris effet avant l’année civile qui comprend cette période, dont le situs est dans des terres de la première nation qui ont constitué une réserve tout au long de la partie de cette année civile qui est antérieure à la période de transition.Exonération fiscale — Indiens inscrits en vertu de l’accord définitifEst exonéré de l’impôt prévu par la Loi de l’impôt sur le revenu, au cours de la période de transition, le revenu de tout Indien résidant au Yukon qui est inscrit en vertu de l’accord définitif de la première nation, dont le situs est dans une réserve.2006, ch. 4, art. 98Dispositions généralesConflit de loisÀ moins d’une règle commune prévue par les textes des deux ressorts en cause, les règles de conflit de lois s’appliquent à toute question donnant lieu à un conflit soit entre les textes législatifs de deux premières nations, soit entre un texte législatif de la première nation et une loi d’un autre ressort au Canada.Accord de financementSous réserve d’une affectation du Parlement, le ministre peut conclure, avec la première nation dont le nom figure à l’annexe II, un accord de financement pour la durée et selon les modalités qui y sont énoncées.1994, ch. 35, art. 242022, ch. 9, art. 48PublicitéLe ministre fait déposer une copie — certifiée par lui conforme à l’original — de chaque accord auquel il a été donné effet ainsi que de toute modification qui lui est apportée :à Bibliothèque et Archives du Canada;à la bibliothèque de son ministère située dans la région de la capitale nationale;aux bureaux régionaux de ce ministère situés au Yukon, selon que le ministre l’estime opportun;au recueil commun des textes législatifs des premières nations créé par l’article 10, s’il y a lieu;en tout autre lieu qu’il estime opportun.1994, ch. 35, art. 25; 2002, ch. 7, art. 267; 2004, ch. 11, art. 512019, ch. 29, art. 371(A)Portée de l’accordIl est entendu que la présente loi n’a pas pour effet d’invalider une disposition de l’accord sur laquelle elle est silencieuse.ConsultationLes premières nations dont le nom figure à l’annexe II sont consultées de la façon prévue par leur accord respectif concernant toute modification à la présente loi.Décrets et règlementsLe gouverneur en conseil peut prendre les décrets et règlements nécessaires à l’application d’un accord concernant une des premières nations dont le nom figure à l’annexe II.Régime transitoireRèglements administratifsDans la mesure où ils ne sont pas incompatibles avec la présente loi ou la constitution de la première nation, les règlements administratifs pris par la bande antérieure sous le régime de la Loi sur les Indiens et qui sont en vigueur à la date de prise d’effet de l’accord qui les concerne continuent de s’appliquer à titre de textes législatifs de la première nation et sont susceptibles d’être abrogés ou modifiés par elle.Mandat des conseillers en placeLe chef et les conseillers de la bande antérieure en fonction à la date de la prise d’effet de l’accord sont réputés former le corps dirigeant de la première nation dont le nom figure à l’annexe II jusqu’à leur remplacement conformément à sa constitution.Sommes d’argent détenues par Sa MajestéSont versées à la première nation, sur le Trésor, les sommes d’argent détenues par Sa Majesté à l’usage et au profit de la bande antérieure, y compris celles visées au paragraphe 17(3), dès que possible après la prise d’effet de l’accord qui la concerne.Biens des inaptes et des mineursMalgré le paragraphe 17(1), le ministre des Services aux Autochtones garde les attributions qui lui incombent aux termes de la Loi sur les Indiens après la prise d’effet de l’accord à l’égard de l’administration :des biens d’un enfant mineur d’un citoyen d’une première nation inscrit à titre d’Indien ou qui a droit de l’être;des biens d’un citoyen inscrit à titre d’Indien ou qui a droit de l’être et qui a été jugé inapte.FiducieLes biens visés au paragraphe (1), y compris les sommes détenues au Trésor, peuvent être confiés à un fiduciaire pour le bénéfice de la personne visée aux alinéas (1)a) ou b) ou de sa succession aux conditions convenues par le ministre des Services aux Autochtones et la première nation.1994, ch. 35, art. 322019, ch. 29, art. 366Modifications corrélatives[Modifications]Entrée en vigueurEntrée en vigueurLa présente loi entre en vigueur à la date fixée par décret du gouverneur en conseil pour l’entrée en vigueur de la Loi sur le règlement des revendications territoriales des premières nations du Yukon.[Note : Loi en vigueur le 14 février 1995, voir TR/95-19.](article 2)
Premières nations du YukonColonne IColonne IIArticleBandes au sens de la Loi sur les IndiensPremières nations1La bande indienne Carcross/TagishLa première nation de Carcross/Tagish2Les bandes indiennes de Champagne et AishihikLes premières nations de Champagne et Aishihik3La bande indienne de DawsonTr’ondëk Hwëch’in4La bande indienne de KluaneLa première nation de Kluane5La bande indienne des Kwanlin DunLa première nation des Kwanlin Dun6La bande indienne de Liard RiverLa première nation de Liard7La bande indienne Tsawlnjik DanLa première nation de Carmacks/Little Salmon8La bande indienne des Na–cho Ny’A’k–DunLa première nation des Nacho Nyak Dun9La bande indienne de Ross RiverLe conseil Dena de Ross River10La bande indienne de SelkirkLa première nation de Selkirk11Le conseil des Ta’an Kwach’an12La bande indienne Teslin TlingitLa première nation des Tlingits de Teslin13La bande indienne Gwitchin VuntutLa première nation des Gwitchin Vuntut14La bande indienne de White RiverLa première nation de White River
1994, ch. 35, ann. I; 1999, ch. 31, art. 226(articles 5, 7 à 11, 15 à 21, 24, 27, 28 et 30)Premières nations visées par un accord en vigueurLa première nation de Carmacks/Little SalmonLes premières nations de Champagne et AishihikLa première nation des Gwitchin VuntutLa première nation des Nacho Nyak DunLa première nation de SelkirkLe conseil des Ta’an Kwach’anLe conseil des Tlingits de TeslinLes Tr’ondëk Hwëch’in, autrefois appelés première nation de DawsonLa première nation de KluaneLa Première Nation de Kwanlin DunLa première nation de Carcross/Tagish1994, ch. 35, ann. II; DORS/97-451, 456; DORS/98-425; DORS/2002-134; DORS/2004-9; DORS/2005-69, 403(articles 11, 13 et 20)Pouvoirs législatifsPARTIE IL’administration des affaires de la première nation ainsi que son fonctionnement et sa régie interne.La gestion et l’administration des droits ou avantages qui sont obtenus, conformément à l’accord définitif, par des personnes inscrites en vertu de cet accord, mais qui doivent être contrôlés par la première nation.Les questions accessoires à ce qui précède.PARTIE IILa fourniture de programmes et services destinés aux citoyens et se rapportant à leurs croyances et pratiques spirituelles et culturelles.La fourniture de programmes et services destinés aux citoyens et se rapportant aux langues autochtones qui sont les leurs.La prestation de soins médicaux et de services de santé aux citoyens, sauf l’agrément et la réglementation des services offerts à partir d’installations situées à l’extérieur des terres désignées.La prestation de services sociaux aux citoyens, sauf l’agrément et la réglementation des services offerts à partir d’installations situées à l’extérieur des terres désignées.La fourniture de programmes de formation destinés aux citoyens, sous réserve, s’il y a lieu, des exigences gouvernementales en matière d’agrément.L’adoption par des citoyens ou l’adoption de citoyens.La tutelle, la garde, la prise en charge et le placement des enfants des citoyens de la première nation, sauf l’agrément et la réglementation des services offerts à partir d’installations situées à l’extérieur des terres désignées.La fourniture de programmes et services d’éducation destinés aux citoyens qui choisissent d’en tirer parti, sauf l’agrément et la réglementation des services offerts à partir d’installations situées à l’extérieur des terres désignées.Les règles de transmission successorale, les testaments, les successions ab intestat et l’administration des successions des citoyens, y compris les droits à l’égard des terres désignées.Les procédures, conformes aux principes de la justice naturelle, en vue de déterminer la compétence ou la capacité mentale des citoyens, y compris l’administration des droits de ceux qui sont déclarés incapables de gérer leurs propres affaires.La prestation de services aux citoyens en vue de résoudre des différends sans recourir aux tribunaux.La célébration du mariage des citoyens.L’attribution de permis à l’égard des matières énumérées aux partie I à III de la présente annexe, en vue d’obtenir des recettes aux fins déterminées par la première nation.Les questions nécessaires pour permettre à la première nation de s’acquitter des responsabilités que lui attribue l’accord définitif ou l’accord sur l’autonomie gouvernementale.Les questions accessoires à ce qui précède.PARTIE IIIL’utilisation, la gestion, l’administration, le contrôle et la protection des terres désignées.L’attribution ou l’aliénation de droits dans les terres désignées, y compris l’expropriation par la première nation à des fins qu’elle détermine.L’utilisation, la gestion, l’administration et la protection des ressources naturelles qui appartiennent à la première nation, qu’elle contrôle ou à l’égard desquelles elle a compétence.La cueillette, la chasse, le piégeage ou la pêche ainsi que la protection du poisson, de la faune et de leurs habitats.La réglementation ou l’interdiction d’ériger ou de placer des affiches, des pancartes et des panneaux publicitaires.La délivrance de permis aux personnes et entités exerçant une entreprise, un métier, une profession ou toute autre activité ainsi que la réglementation applicable à ces personnes et entités.La réglementation ou l’interdiction de jeux, sports, courses et concours athlétiques d’ordre public et autres amusements du même genre.La réglementation de la construction, de l’entretien, de la réparation et de la démolition de bâtiments ou d’autres structures.L’adoption de mesures préventives contre le surpeuplement des résidences ou d’autres bâtiments ou structures.La réglementation de la salubrité des bâtiments ou propriétés.L’aménagement, la mise en valeur et le zonage du territoire.Les couvre-feux, la prévention des atteintes à l’ordre public et la répression ou l’interdiction des nuisances.La réglementation ou l’interdiction de la conduite ou de l’utilisation des véhicules.La réglementation ou l’interdiction du transport, de la vente, de l’échange, de la fabrication, de la fourniture, de la possession ou de la consommation de boissons alcoolisées.L’établissement, l’entretien, la mise à disposition, l’exploitation ou la réglementation des installations et services locaux.L’élevage et la possession d’animaux, notamment le bétail, la volaille, les animaux de compagnie et les oiseaux, ainsi que les soins destinés à ces animaux, la mise à la fourrière et la destruction des oiseaux et animaux maltraités ou errants, étant entendu que l’élevage du bétail et les soins destinés au bétail n’incluent pas l’élevage ou l’exploitation du gibier.L’administration de la justice.La réglementation ou l’interdiction de tout acte, activité ou entreprise qui constitue ou pourrait constituer une menace pour l’ordre, la paix ou la sécurité publics.La réglementation ou l’interdiction de toute activité, situation ou entreprise qui constitue ou pourrait constituer une menace pour la santé publique.La prévention de la pollution, la lutte contre celle-ci et la protection de l’environnement.La réglementation ou l’interdiction de la possession ou de l’utilisation d’armes à feu ainsi que d’autres armes et explosifs.La réglementation ou l’interdiction du transport de matières dangereuses.Toute question relative à la bonne administration des citoyens sur les terres désignées.PARTIE IVL’imposition, à des fins locales, de droits dans les terres désignées et l’imposition des occupants, propriétaires et locataires des terres désignées à l’égard de leurs droits dans ces terres, y compris les mécanismes d’évaluation, de perception et de recouvrement ainsi que les appels à cet égard.Les autres modes d’imposition directe des citoyens sur des terres désignées ainsi que des autres personnes et entités, si un accord au sujet de ces personnes et entités est conclu entre la première nation et le gouvernement du Canada, en vue de produire des recettes à des fins déterminées par la première nation.La mise en oeuvre de mesures prises en application d’un accord fiscal conclu entre la première nation et le gouvernement du Yukon.1994, ch. 35, ann. III; 2002, ch. 7, art. 268(A) et 269(F)2022, ch. 92022-06-232019, ch. 292019-07-15